Des origines américaines

La LSF adaptée au bébé, ou « Bébé Signe », vient des États-Unis. Interprète en langue des signes américaine (ASL), Joseph Garcia constate au début des années 1980 que les enfants entendants évoluant dans des familles où l’on signe communiquent plus rapidement que les autres. Un constat partagé par deux universitaires californiennes, Linda Acredolo et Susan Goodwyn, qui imaginent en 1996 le programme « Baby Signs ».

« Bébé Signe » n’est donc pas destiné uniquement à la petite enfance concernée par la surdité.

Le concept du « Bébé Signe » est arrivé en France en 2006. Nathanaëlle Bouhier Charles a traduit ce concept dans son livre “Les Bébés Signeurs”.

Depuis, les associations, ateliers, formations, visioconférences, articles et tutos en ligne, ou encore livres se multiplient, proposant aux professionnels comme aux parents d’enfants en bas âge de se former.

Quelle est la différence entre LSF et « Bébé Signe » ?

La LSF est une langue à part entière reconnue depuis 2005 par le code de l’éducation, et un des piliers de l’identité sourde et de la culture sourde. La LSF est une langue visuelle, gestuelle et non verbale, tandis que « Bébé Signe » correspond à une communication gestuelle associée à la parole. Elle emprunte des signes à la LSF qu’on associe à des mots clés liés au quotidien de l’enfant (manger, boire, dormir, changer la couche, etc.).

Directement inspiré de la langue des signes française (LSF), le « Bébé Signe » utilise visage et mains pour exprimer une pensée. C’est un langage (et non une langue) « de transition », à destination des 6-24 mois, permettant d’associer des gestes simples à des mots du quotidien énoncés à l’oral : comme un langage préverbal.

Comparé à la LSF, le « Bébé Signe » est simplifié et fait appel uniquement à des mots : il n’y a ni syntaxe, ni structure de phrase.